Une déesse et des cochons

19 août 2017

Pour la rentrée, Gérard Oberlé chronique une curiosité belge, un « Annulaire agathopédique et saucial », paru à Bruxelles en 1849. A quelques pages de là, Sylvain Tesson évoque « Beauté », de Philippe Sollers. En exergue de ce roman, une inscription dans le temple d’Aphaïa dédié à Athéna : « Immortelle est la beauté ».


 

« La société badine des Agathopèdes a été fondée à Bruxelles en 1846 par quelques littérateurs farceurs et gourmands qui ont imaginé de se retrouver périodiquement pour dire des sottises de haulte graisse et mourir de rire, avec pour devise : Amis comme cochons. »
Illustration de la chronique de Gérard Oberlé « Les Agathopèdes de Bruxelles », LIRE n°458 Septembre 2017

 

Le temple d’Aphaïa, illustration de la chronique de Sylvain Tesson « La beauté sauvera l’immonde », LIRE n°458 Septembre 2017

A pas de Louvre

15 août 2017

Hier, lundi 14 août, petite virée au Louvre, direction les salles de peinture française. La démesure du musée impose de faire un choix, car après Le faux-pas de Watteau ou La brioche de Chardin, les plus « petits maîtres » bénéficient moins de notre attention. Cependant, Louis-Léopold, Nicolas-André et Georges-Paul méritent bien que l’on ralentissent le pas, et pas seulement à cause de leurs prénoms.

Louis-Léopold Boilly est l’auteur d’une série de petits tableaux comme l’adorable portrait de Gabrielle Arnault enfant (qui donnerait envie de l’embrasser sur les deux joues), ou, juste à côté, de ces charmants « Amateurs d’estampes », étude pour Le Public au Salon du Louvre regardant le tableau du Sacre.

Louis-Léopold Boilly « Les amateurs d’estampes ». Vers 1810, huile sur toile. 32,5×24,5cm. Photo SHB.

Ailleurs, accroché suffisamment haut pour que l’on n’y prête pas trop attention, l’inénarrable « Lion de Florence » de Nicolas-André Monsiau. Un fait divers inspira l’artiste: un lion échappé dans les rues de Florence relâcha un enfant sans le blesser… L’intérêt du sujet laisse dubitatif et le format de la toile est absurde (presque deux mètres de haut). Ce « Lion » fut exposé en 1801 sous le formidable titre de « Trait sublime de la maternité du siècle dernier, arrivé à Florence ».

Nicolas-André Monsiau « Le lion de Florence ». 1801, 163×194 cm, huile sur toile. Photo SHB.

Pour finir, une toile inattendue au Louvre (puisqu’elle date de 1947) dont la facture illustrative n’est pas sans évoquer le cinéma ou la bande dessinée. Le père de Georges-Paul Leroux était éditeur d’estampe, et son frère, Auguste, était peintre et illustrateur. « Dans la Grande Galerie » possède un charme tout particulier, a des années lumières de ce que l’on voit habituellement au Louvre.

Georges-Paul Leroux « Dans la Grande Galerie » – 1947, huile sur toile. 89x151cm. Photo SHB.


Été 2017

Pour la rentrée, nouveau blog.
Les anciennes entrées disparues, on reprend à zéro, en commençant par quelques dessins réalisés pendant une escapade dans le Lot.

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